Installation à la galerie 105, Paris.
février 2024
Le 3 février, une coutume japonaise veut qu’on lance des haricots en criant « oni wa soto, fuku wa uchi » (dehors les démons, dedans le bonheur).
Cette tradition sert de point de départ à mon installation : assise dans son fauteuil, la saucisse se tient prête à exorciser le mauvais sort. Mais elle demeure immobile, malgré l’apparition du démon.
La galerie 105 présentait les dimensions d’un grand salon. Elle m’a donc donné l’idée d’un showroom, comme chez IKEA. J’ai donc tapissé le mur de papier peint et ajouté une fenêtre qui s’ouvre sur une ville, de nuit. J’ai ensuite introduit d’étranges sculptures en papier mâché pour former une scènette : la saucisse avec ses pantoufles installée dans son fauteuil, la tête du démon et sa massue. Au pied de la saucisse, on voit une petite boîte avec des graines de soja séchées.
Comme la galerie 105 est une vitrine ouverte sur la rue, le passant peut épier cette scène intime comme il regarderait une émission de téléréalité.








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